Témoignage - Rencontre avec Vardouhi, dans le village de Lusadzor
[7 janvier 2024] - Propos recueillis par Achod Papasian

VARDOUHI : « Le meilleur conseil qu’ils m’aient donné c’est : "Tu récoltes ce que tu sèmes. Ne mets de l’espoir que sur toi-même !" ».
Établies par le Fonds Arménien de France avec le soutien du Conseil départemental des Hauts-de-Seine, la ferme et la fromagerie de Lusadzor sont devenues un des pôles économiques les plus importants du Tavush, en Arménie. La pépinière mise en place ces dernières années a permis de renforcer la dynamique de cet ensemble. C’est là que sont produits les centaines de milliers de plants de légumes qui sont distribués chaque année aux villageois de la province. Ce programme d’aide du Fonds comprend aussi la fourniture de serres et la distribution de plants d’arbres fruitiers. L’objectif ? Encourager les bénéficiaires à se lancer dans la petite et moyenne production afin de couvrir leur propre consommation et de générer un revenu complémentaire en vendant le surplus. Rencontre avec Vardouhi, dans le village de Lusadzor.

« J’ai commencé à recevoir les plants de légumes du Fonds en 2016, un an après mon divorce. Nous vivions à Meghri, dans le sud de l’Arménie, mais j’ai décidé de revenir m’installer à Lusadzor avec mes deux filles. La grande s’est mariée il y a deux ans et vit dans le village d’à côté. La petite est épileptique. J’ai toujours eu la main verte. Alors, j’ai décidé de cultiver plus sérieusement mon jardin. Le chef du village a vu que j’étais motivée et m’a incluse dans la liste des bénéficiaires prioritaires. A présent, je fais pousser des prunes, des poires, des pommes, des noix, des cerises et des kakis. J’en vends une partie à mes proches au village et l’autre partie est pour notre consommation personnelle.


L’année dernière, je me suis inscrite à SOS Village d'Enfants en tant que famille vulnérable et j’ai eu droit à une serre. Avant je me débrouillais avec mes propres moyens, mais maintenant je suis bien contente d’avoir une serre ! J’y fais pousser les plants de légumes fournis par le Fonds Arménien : des aubergines, des tomates et des poivrons. Au village, j’ai la chance d’être bien entourée. Quand je ne sais pas faire quelque chose, les voisins sont toujours prêts à m’aider. Les experts du Fonds m’aident aussi beaucoup. Ils m’apprennent à enlever les pousses inutiles, à mettre le sol à niveau, à utiliser au mieux ma serre.
Le meilleur conseil qu’ils m’aient donné c’est : « Tu récoltes ce que tu sèmes. Ne mets de l’espoir que sur toi-même ! ».

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