Les Actus
Sauthon offre
des articles de puériculture
à l’Arménie
[04/02/2021] – Astrid Avédissian
Entretien avec
Laure Dejammet Girard,
directrice générale
de Sauthon.
La marque de mobilier et de vêtements pour bébés Sauthon a offert au Fonds Arménien de France des milliers d’articles de puériculture de fabrication française, d’une valeur de 73 000 euros.
Tenant compte de la situation actuelle, un grande partie de ces articles sera distribuée à des familles artsakhiotes réfugiées en Arménie.
Fondée par un menuisier en 1948, en plein baby-boom, la société s’est industrialisée au début des années 1980, suite à sa reprise par François Girard, auquel a succédé sa fille Laure.
Implantée à Guéret, dans la Creuse, Sauthon compte aujourd’hui près de 200 collaborateurs et affichait un chiffre d’affaires de 20,4 millions d’euros en 2019.
Qu’est-ce qui vous a motivée à faire un don au Fonds Arménien de France ?
Laure Dejammet Girard : En échangeant avec Maître Corinne Hovnanian, notre avocate, j’ai compris que l’association est très sensible à la protection des familles et des enfants. C’est en parfaite adéquation avec notre engagement. Elle m’a rassurée sur la concrétisation des actions du Fonds Arménien de France sur le terrain, puisqu’elle a elle-même pu participer à un voyage dans le Tavush avec la délégation du Conseil départemental des Hauts-de-Seine menée par Patrick Devedjian. Nous sommes donc partis en confiance pour faire ce don afin d’accompagner les familles dans le besoin ainsi que les orphelinats.
Que représente l’Arménie pour vous ?
L.D.G. : Je n’ai pas encore eu le plaisir de pouvoir voyager en Arménie, mais c’est une destination qui m’intéresserait beaucoup. L’Arménie m’évoque de grands noms du monde de la culture et du milieu des affaires, de belles réalisations professionnelles. Le peuple arménien a énormément souffert et a mené un long combat pour faire reconnaître son histoire. La grande solidarité qui existe au sein de la communauté arménienne me touche beaucoup. La valeur humaine est pour moi primordiale, c’est grâce à elle que l’on peut construire durablement.
Vous fabriquez des lits sans colle et du linge bio. Pouvez-vous nous parler de votre engagement écologique ?
L.D.G. : Nous avons été les premiers sur le marché de l’ameublement français, au-delà du mobilier de bébé, à produire des panneaux avec un taux minime d’émissions de formaldéhyde, afin que les enfants soient le moins exposés possible à des matériaux possiblement nocifs, sujets à questionnement. Ces panneaux correspondent à la norme japonaise, la plus stricte au monde en termes d’émission. Au début, comme il n’y avait pas beaucoup de débouchés, c’était coûteux ; nos produits étaient plus chers que les autres. C’est une démarche pédagogique qui n’a pas été des plus simples à mettre en place. Cela a été long, mais aujourd’hui nos concurrents s’y sont mis aussi.
Sur quels projets travaillez-vous ?
L.D.G. : A l’automne, nous avons lancé Sauthon Original, une gamme premium qui reprend les lignes des collections de 1948, sur laquelle nous avons continué à travailler confinés, à la maison. Nous travaillons aussi sur une gamme de mobilier spécifique pour les crèches, authon Petite Enfance, depuis 2015. Nous fabriquons nos produits en France. En janvier 2020, nous avons participé à « La grande exposition du fabriqué en France » à l’Elysée.