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Les Actus

Pour une prise
en charge globale de l’AVC

[12/01/2023] – Achod Papasian

En Arménie, comme dans la plupart des pays développés, l’accident vasculaire cérébral est un problème majeur de santé publique. Dans le cadre d’un plan national de prise en charge de l’AVC en phase aigüe, le ministère arménien de la Santé prévoit d’ouvrir des centres d’urgence AVC dans différentes villes du pays. Celui du Syunik, dans le sud du pays, supervisé par l’ONG Santé Arménie, sera abrité par le Centre Cardio-vasculaire Franco-Arménien (CCFA) de Goris géré par l’ASAF de Marseille.

Hypertension artérielle, diabète, tabac, alcool… Autant de facteurs à risque qui font que l’AVC touche aujourd’hui une population arménienne de plus en plus jeune. C’est pour répondre à cette problématique que le collectif Santé Arménie a décidé de fonder un centre d’urgence dédié à la prise en charge de l’AVC en phase aigüe. « Ce centre sera équipé de scanners et d’appareils IRM qui permettront de diagnostiquer rapidement les causes de l’attaque », explique le docteur Kariné Chahbazian, neurologue à l’Hôpital Bicêtre (94) et responsable du projet. « Nous pourrons ensuite traiter les patients en conséquence : par la thrombolyse, un traitement visant à dissoudre le caillot sanguin, ou la thrombectomie, une opération qui vise à aller retirer le caillot directement dans l’artère. »

L’initiative sera accueillie au sein du CCFA, un centre construit grâce à des fonds issus de l’association Action Santé Arménie France (ASAF) et du Fonds Arménien de France. Mais au-delà de l’aspect strictement matériel, le projet nécessitera aussi de former les praticiens à ces deux techniques, qui sont encore peu développées en Arménie. En effet, à l’heure actuelle, seuls l’hôpital militaire d’Erebouni et le centre médical « Astghik ». les pratiquent, exclusivement à Erevan.
Prévu pour ouvrir fin 2023, ce centre viendra compléter l’offre médicale de l’hôpital de jour du CCFA qui soigne les patients déjà atteints d’AVC en s’appuyant sur une équipe pluriprofessionnelle composée d’un médecin, de trois kinésithérapeutes, d’une orthophoniste et d’une psychologue clinicienne. A l’horizon 2023, l’hôpital de jour prévoit lui aussi de mettre en place un nouveau projet : les « consultations pluriprofessionnelles post-AVC ». « Lors de sa consultation, le patient sera pris en charge par un médecin, une infirmière et un rééducateur », précise le docteur K. Chahbazian. « En plus de la rééducation proprement dite, nous ferons en sorte qu’il comprenne mieux sa maladie ; nous lui apprendrons à surveiller ses facteurs de risques cardio-vasculaires, en prenant sa tension ou surveillant sa glycémie, afin qu’il devienne l’acteur principal de sa santé. »

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