Les Actus
Qu’attendons-nous ?
[14/09/2022] – Fonds Arménien de France
L’Artsakh hier, le Syunik aujourd’hui en Arménie, et demain ? Restée impunie après son invasion de l’Artsakh l’automne 2020, la machine de guerre turco-azérie s’en prend aujourd’hui aux villages du Syunik pour tenter de les vider de leurs habitants afin de l’annexer si possible et établir la continuité territoriale pantouranienne allant du Bosphore aux steppes d’Asie centrale à laquelle Erdogan et Aliev rêvent.
Car pour eux, demain n’est pas « un autre jour ». Ils sont dans la continuité de la légende des Loups Gris envahisseurs, dont le président turc et ses ministres se réclament ouvertement. Des envahisseurs chaque jour plus enhardis par l’impuissance d’un monde qui est tétanisé dès qu’il s’agit de la Turquie. Tout lui est permis : occupation de la moitié nord de Chypre (depuis 1974 !), invasion du nord-ouest de la Syrie, occupation de la province de Dahouk en Irak, annexion des eaux de la Méditerranée Est, menaces publiques contre la Grèce à laquelle Erdogan a dit : « Nous viendrons de nuit ».
Effectivement, ils sont venus de nuit attaquer le Syunik et ses paisibles villages. En bon élève de son mentor Erdogan, Aliev a appris qu’à de très rares exceptions près (l’Ukraine) l’agression paie. Quant à nous, Arméniens, quand apprendrons-nous que seule l’unité de nos rangs, seule la mobilisation de toutes nos forces peuvent permettre à l’Arménie et à l’Artsakh de faire face ? Qu’attendons-nous pour unir nos énergies, qui sont immenses, nous pourrions « bouger les montagnes », celles du Syunik, celles de l’Artsakh. Qu’attendons-nous ?
Ne nous faisons pas d’illusion : personne n’aidera l’Arménie ou l’Artsakh sinon nous-mêmes. C’est à nous de nous mobiliser. C’est le message du Fonds Arménien depuis sa création. Un message d’une actualité brûlante.
Dans quelques semaines se tiendra notre Phonéthon annuel. Des milliers de donateurs et donatrices seront au rendez-vous. Nous le savons. Et nous les en remercions de tout cœur. Mais les ressources du Phonéthon ne suffisent plus face aux énormes besoins nés de la guerre, une guerre qui continue.
- En Artsakh, nous construisons actuellement 50 km de routes et le gouvernement 100 km, mais il en faudrait 750 km de plus. Nous y construisons des logements pour 1050 familles et le gouvernement pour 2000 familles, mais il en faudrait au total 9500 pour reloger tous les réfugiés de la guerre de 2020.
- En Arménie, dans le Syunik, nous distribuons des semences de blé, mais toute la mécanisation agricole est à renouveler. Nous apportons de l’eau à des villages, mais de grands canaux sont à rénover.
Aujourd’hui, pour se protéger des drones qui survolent sans arrêt leurs villages, des familles entières se sont abritées dans des grottes troglodytiques du Syunik. Elles sont prêtes à rentrer chez elles dès que la situation le permettra. Elles sont accrochées à leurs terres ancestrales. Elles ne nous demandent qu’une chose : une aide de base pour vivre décemment sur leurs terres.
C’est pour répondre à cette demande, en Arménie comme en Artsakh, que soutenu par des artistes et des intellectuels, le Fonds Arménien de France a lancé la campagne « L’Arménie, tous les mois ». N’attendez-plus. Souscrivez votre prélèvement mensuel. Comme le dit le film de la campagne, « Nous devons agir pour demain depuis toujours. Réagissions aujourd’hui ».
SOUSCRIRE UN PRÉLÈVEMENT MENSUEL
https://dons.fondsarmenien.org/mensuel
REGARDER LE FILM DE LA CAMPAGNE
https://www.fondsarmenien.org/l-armenie-tous-les-mois/