Le projet s’adresse dans un premier temps à 36 enseignantes, exclusivement des femmes, de 20 écoles de Vanadzor (chef-lieu du Lori) et 3 d’Alaverdi (nord du Lori) qui enseigneront par la suite aux enfants. Il comprend une formation en présentiel, une plateforme e-learning, un jeu éducatif et une animation incluant notamment l’enseignement de « gestes verts » (éteindre la lumière quand on quitte une pièce, fermer les volets la nuit pour économiser l’électricité, ramasser les détritus abandonnés lors de randonnées ou sorties en nature, etc.).

Les premières formations en présentiel ont eu lieu en janvier et en février. Les enseignantes sont reparties avec de nouvelles connaissances en matière de développement durable, très motivées. « Nous nous sommes réveillées et nous avons commencé à penser à la planète Terre et à notre avenir, nous avons commencé à chercher des solutions et à apprécier notre rôle dans ce processus », selon les mots d’une des participantes.

Avec l’instauration de l’état d’urgence lié au Covid-19, les formations en présentiel ont été interrompues et ne pourront pas reprendre cette année ; elles sont remplacées par des formations en ligne. Pour les trois quarts des enseignantes, il s’agit de la première expérience d’apprentissage à distance.

Ces formations sont l’occasion pour ces enseignantes de mettre leurs connaissances à jour. « Nous avons découvert que les enseignantes sont déconnectées de tout ce qui se passe dans le monde. Elles ont avoué qu’elles sont restées avec les connaissances acquises pendant leurs études à l’université et que la formation leur a permis de comprendre que beaucoup de choses ont avancé dans le domaine du développement durable », commente Kariné Stepanyan, responsable du projet à KASA.

Les enseignantes devaient commencer à enseigner aux enfants au printemps, au sortir de leur formation. Malheureusement, le Coronavirus en a décidé autrement et l’apprentissage et la mise en pratique sont repoussés à la rentrée 2020, après l’interruption des vacances d’été qui risque de freiner l’élan initial. A KASA, on est conscient de ces difficultés et la Fondation va soutenir les enseignantes. « Cela ne sera pas un processus rapide, mais il y aura des changements dans le temps grâce à ces enseignantes pleines d’enthousiasme ».

Ce projet pédagogique vient compléter un programme d’équipement de 5 écoles de Vanadzor en panneaux solaires (4 jardins d’enfants et une école), également cofinancé par la Région Sud. Le budget de l’ensemble du projet (pédagogique et panneaux solaires) est de 50 000 € : la Région Sud en finance 40 000 €, le Fonds Arménien de France 9 000 € et la ville de Vanadzor 1000 €.

Des outils pédagogiques interactifs

Les enseignantes utiliseront avec leurs élèves la « boîte climat », une trousse à outils d’apprentissage interactif sur le changement climatique, développée par le Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD), qui devrait être publié en arménien cette année. Les enseignantes utilisent également le calculateur d’empreinte carbone développé par l’Institut Wuppertal pour le changement climatique et la société Henkel. L’empreinte carbone est l’indicateur le plus répandu pour connaître les effets de son comportement sur l’environnement (en émission de CO2 pendant un an). Grâce à la version française du calculateur, vous pouvez calculer votre empreinte environnementale : https://footprintcalculator.henkel.com/fr