Voici donc lancé le programme de construction et de reconstruction en Artsakh. Les premiers chantiers démarrent. Ils portent sur des logements neufs. Au total, 6 000 habitations nouvelles (dont 4 000 maisons rurales) sont prévues, en trois ans, principalement pour les familles des régions sud de l’Artsakh, dont les villes et villages sont aujourd’hui occupés par l’armée azérie, mais aussi pour remplacer des logements détruits lors des bombardements sur Mardouni, Mardakert et Stepanakert. D’autres chantiers concernent les immeubles et maisons qui exigent des réparations lourdes (les petits travaux – vitres brisées, portes soufflées… – ont été effectués). Un volet non moins important du programme prévoit le percement de plusieurs routes de désenclavement et de contournement exigées par la nouvelle configuration du terrain.
L’ensemble des travaux sera réalisé par le Fonds Arménien mondial, opérateur. Leur coût total est estimé à environ 187 millions d’euros. 47% en seront financés par un apport du gouvernement arménien. La majeure partie (99 millions d’euros) sera assurée par les centaines de milliers de dons qui ont été versés au Fonds par les Arméniens et leurs amis de par le monde. Il s’agira donc d’un effort véritablement collectif, d’une ampleur sans précédent, auquel chacune et chacun de vous, donatrice et donateur, aura apporté sa pierre.
L’Histoire de l’Arménie et des Arméniens est, on ne le sait que trop, parsemée d’épreuves. La tristesse qui nous envahit aujourd’hui ne doit pas nous faire oublier que le peuple arménien a surmonté des souffrances bien plus profondes et qu’il a toujours su se relever. La clé est dans la constance, la persévérance. Ne jamais baisser les bras. Ne jamais relâcher l’effort. Car l’Histoire, avec un grand « H », s’écrit avec une multitude de petits « h », dont chacune et chacun de nous est porteur.