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Les Actus

Georges Siffredi succède
à Patrick Devedjian

[20/05/2021] – Propos recueillis par Astrid Avédissian

Président du Conseil départemental des Hauts-de-Seine depuis la mort de Patrick Devedjian en mars 2020, Georges Siffredi se confie au Courrier. Il revient en particulier sur leur voyage commun en Arménie en 2016 et évoque son engagement pour la région du Tavush. Entretien.

Vous êtes né à Marseille, puis avez effectué toute votre carrière politique dans les Hauts-de-Seine. Pouvez-vous nous présenter votre parcours ?

Georges Siffredi : J’ai vécu à Marseille jusqu’à l’âge de seize ans. Suite au décès de mon frère dans un accident de voiture, dix jours avant son vingtième anniversaire, mes parents ont décidé de s’installer en région parisienne.
J’étais alors lycéen. Je me suis ensuite orienté vers des études de droit à l’université d’Assas. Je suis entré dans la vie politique en devenant l’assistant parlementaire de Charles Pasqua, lorsqu’il était président du groupe RPR au Sénat et président de la fédération des Hauts-de-Seine du parti. En 1995, j’ai été élu maire RPR de Châtenay-Malabry, après des décennies de gouvernance socialiste. Le petit fils de Karl Marx, Jean Longuet, fut notamment maire de 1925 à 1938. Je suis resté à la tête de la ville pendant 25 ans, jusqu’en 2020.

Depuis la mort de Patrick Devedjian, le 28 mars 2020, vous assurez la présidence du Conseil départemental des Hauts-de-Seine.
Vous aviez effectué un voyage avec lui en Arménie en 2016, dans la région du Tavush.
Quels souvenirs en gardez-vous ?

G.S. : Je me suis retrouvé président dans des circonstances douloureuses. Patrick Devedjian était un ami très proche. Il a beaucoup œuvré pour l’Arménie, jusqu’au bout. Ça lui tenait à coeur. Lorsqu’il était parlementaire, il a porté haut et fort sa voix. Je crois que l’ensemble de la communauté arménienne sait tout le travail qu’il a effectué, pour la reconnaissance du génocide, entre autres. En 2016, il m’avait proposé de l’accompagner en Arménie. Il était heureux de me faire découvrir son pays d’origine et de voir le travail que le département des Hauts-de-Seine avait effectué dans la région du Tavush, en coopération avec le Fonds Arménien e France. Je garde un excellent souvenir de ce voyage. Le Tavush n’est pas la région la plus riche d’Arménie, mais les gens que j’y ai rencontrés ne se plaignaient pas. Ils sont travailleurs et très attachants. J’ai été frappé par la force, la fierté, qu’ils dégageaient. Cela m’a vraiment donné envie de travailler avec eux.

Quels projets menez-vous actuellement dans la région du Tavush ?

G.S. : Nous souhaitons poursuivre le travail que nous menons depuis une dizaine d’années avec le Fonds Arménien. Le soutien à la ferme de Lusadzor, avec la formation d’éleveurs notamment, porte ses fruits. Cette ferme produit du fromage d’excellente qualité. C’est une réussite. Nous poursuivons son développement. Nous avons aussi construit 25 kilomètres de canaux d’irrigation afin de cultiver des fruits et légumes. Notre objectif est à la fois de procurer des aliments aux habitants du Tavush et de les aider à se professionnaliser, afin qu’ils puissent en dégager une ressource et en vivre. Nous engageons des fonds substantiels. Nous avons investi plus de 10 millions d’euros en dix ans ensemble, avec le Fonds Arménien de France.

Vous avez été élu président du Conseil départemental des Hauts-de-Seine le 25 mai 2020, après deux mois d’intérim. Comment se déroule votre mandat ?

G.S. : Je n’ai pas assuré un intérim de simple gestion des affaires courantes. En pleine crise sanitaire, j’ai voulu mettre en place un grand plan d’aide, représentant plus de 120 millions d’euros, afin de soutenir nos concitoyens, nos commerçants et petites entreprises, et nos communes. A l’issue de cette période d’intérim, j’ai été élu président et je m’attache à renforcer cette politique en faveur des solidarités. L’action sociale est au coeur de nos missions. 2021 va être une année très difficile, c’est notre responsabilité de continuer à soutenir les habitants et les forces vives des Hauts-de-Seine. C’est pourquoi je souhaite poursuivre mon action à la tête de notre Département : si les électeurs de mon canton m’accordent leur confiance aux élections départementales, en juin prochain, je serai bien évidemment de nouveau candidat à la présidence du Conseil départemental.

Le Conseil départemental des Hauts-de-Seine engagé aux côtés de l’Arménie et de l’Artsakh

Le 12 février 2021, l’Assemblée départementale des Hauts-de-Seine a approuvé à l’unanimité le renouvellement de sa convention avec la région du Tavush et la subvention de 500 000 euros attribuée au Fonds Arménien de France au titre de l’année en cours. Ce soutien financier est destiné à la 13e phase du programme de développement agropastoral (extension de la ferme du Tavush et exploitation des alpages de Yenokavan).
Par ailleurs, lors de la séance publique du 11 décembre 2020, les élus du département des Hauts-de-Seine ont adopté à l’unanimité un vœu adressé au président de la République et au gouvernement, afin que la France reconnaisse la République du Haut-Karabagh et demande une enquête internationale sur les crimes de guerre commis lors du conflit armé débuté le 27 septembre 2020.

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